Galerie d’Art
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L’art de l’intranquilité – Rétrospective Juan Martínez-Nava
Du 17 mai au 11 juillet 2025
Juan Martinez, surnommé « l’intranquille », peint comme sur un fil du rasoir, en réponse aux tragédies et injustices provoquées par l’homme.
Juan Martínez est né en Andalousie en 1942. Après une formation en architecture à Barcelone, il s’installe en Suisse, où il obtient en 1966 un diplôme de l’École cantonale des Beaux-Arts de Lausanne. Depuis lors, il se consacre entièrement à la peinture dans son atelier de Senarclens (VD). Ses œuvres font partie de nombreuses collections publiques et privées, notamment le Musée d’Art et d’Histoire de Genève, le Guggenheim Museum de New York, le Musée Espagnol d’Art Contemporain de Madrid, et le Musée Cantonal des Beaux-Arts de Lausanne.
Sa peinture, contemporaine et libre des tendances, s’ancre dans la grande tradition classique, s’inspirant de maîtres espagnols tels que Goya, Velázquez, ou Tapiès. À cela s’ajoutent les influences de philosophes et poètes comme Octavio Paz, Carlos Fuentes, Walter Benjamin, Hannah Arendt, Paul Celan, Ramuz, et bien sûr Pessoa, avec qui il partage cette « inguérissable intranquillité ».
Ni militant, ni moraliste, Juan Martinez peint comme un poète et philosophe, à l’écoute du souffle de son époque. Il explore des thèmes liés à la condition humaine, représentant des individus seuls ou en relation avec leurs pairs, questionnant ainsi leur place dans la société. Il exprime également une sensibilité profonde aux questions sociales et politiques, influencée par son opposition aux totalitarismes et son soutien aux opprimés. « Je veux poétiser l’image. Je suis sensible aux images horribles que l’on nous montre, mais je ne pense pas que l’on sensibilise les gens avec cette démarche. Au contraire on les endort. Pour être efficace, j’enlève le côté immédiat de la tragédie, je m’éloigne un tout petit peu pour mieux la donner à comprendre. La simplification de l’image l’éloigne de l’horreur. Elle permet d’y réfléchir. »
Les œuvres de Juan ne laissent pas indifférent. Elles captivent, imposent leur présence, et interpellent. « Que ma peinture provoque rêve ou cauchemar, peu importe pourvu que le spectateur bouge ! ». Une peinture résolument engagée